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Actualités du fioul
Le calme avant la tempête d'après l'AIE
Publié le 13/08/2018 15h45
L’Agence Internationale de l’Energie (AIE) vient de rendre son rapport mensuel dans lequel elle reconnait un relatif retour au calme du marché du pétrole ces derniers temps. Cependant, elle met aussi en garde contre les conséquences de la mise en place des sanctions américaines envers l’Iran à partir de Novembre prochain. L’approvisionnement mondial en brut pourrait en souffrir, ce qui ferait remonter plus ou moins fortement les cours du pétrole ainsi que ceux du fioul domestique cet hiver.
Une offre mondiale sur le fil du rasoir
Le rapport de l’AIE, qui analyse l’offre et la demande sur le marché pétrolier, commençait pourtant plutôt bien. Celui-ci indiquait un « retour au calme du marché » favorable aux consommateurs. En effet, le cours du pétrole à plus de 80 dollars le baril juste avant l’été, se positionne maintenant autour des 72 dollars. Les nombreuses craintes sur l’offre mondiale se sont calmées grâce à une hausse des productions de l’Arabie Saoudite et de la Russie ainsi qu’une augmentation des exportateurs américaines.
Malgré tout, l’agence a tout de suite enchainé en précisant que cette situation pourrait ne pas durer. Elle précise que l’offre mondiale pourrait être très difficile à maintenir quand les sanctions pétrolières contre l’Iran prendront effet en Novembre, surtout si elles sont accompagnées de problèmes de production ailleurs à ce moment-là. Ces sanctions américaines ont d’ailleurs déjà été en partie appliquées à certains domaines depuis mardi dernier comme les transactions financières, les importations de matières premières ainsi que les achats dans les secteurs de l’automobile et l’aviation commerciale.
Vers un ralentissement de la croissance économique mondiale
En ce qui concerne la demande, l’AIE adopte le même schéma. A savoir, une bonne nouvelle pour le marché (demande pour 2019 revue à la hausse) suivie d’une mise en garde mettant en avant de sérieuses incertitudes sur cette prévision. Non seulement, s’il venait à y avoir une baisse importante de l’offre, la hausse des cours qui s’en suivrait pourrait affecter la demande. Mais c’est surtout la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine qui risque de l’entraver en produisant un ralentissement économique et donc une demande en pétrole diminuée.
Dès le 23 Août, les Etats-Unis taxeront à nouveau une nouvelle série de produits en provenance de Chine à hauteur de 25% pour une valeur totale de 16 milliards de dollars. La Chine a immédiatement répliquée en faisant de même de son côté. Le gouvernement américain ne compte pas en rester là et a d’ores et déjà menacé de taxer 200 milliards de dollars de marchandises chinoises supplémentaires à partir de la rentrée de Septembre.
