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Actualités du fioul
Le Venezuela, optimiste face à l'avenir
Publié le 07/10/2019 15h16
Alors qu’il traverse une crise majeure depuis plusieurs années maintenant, le Venezuela aurait trouvé un plan pour doubler sa production de pétrole en 2020, bien qu’il soit toujours affecté par de lourdes sanctions américaines et en grave manque de liquidités. Effet d’annonce de la part du ministre du Pétrole vénézuélien ou mesures réelles ?
Une production en chute libre
Interrogé par des journalistes à l’occasion d’un forum énergétique à Moscou, le ministre du Pétrole du Venezuela, Manuel Quévédo, a annoncé avoir un plan pour revenir aux niveaux de production de 2018, c’est-à-dire entre 1.5 et 1.6 millions de barils par jour dès cette année. L’objectif serait même, d’après lui, de dépasser les 2 millions par jour en 2020.
Pour rappel, au mois d’Août 2019, sa production fût de 933 000 barils par jour d’après les chiffres officiels du cartel de l’OPEP dont il fait partie et seulement 712 000 si on se fie aux experts extérieurs. De l’eau a manifestement coulée sous les ponts ces dernières années car sur le site internet de la compagnie nationale de pétrole (PDVSA), on peut toujours lire que l’objectif final pour la période 2013-2019 s’élevait à 6 millions de barils par jour.
Des options et des moyens limités
Bien que le Venezuela soit le pays possédant les plus grandes réserves de pétrole du monde, sa production a chuté de presque 40% rien que sur l’année 2018, faute de liquidités pour moderniser ses installations. Elle est actuellement à son plus bas niveau depuis 30 ans. Elle a également été beaucoup affectée par la chute importante du prix du pétrole depuis 2014, étant donné que celui-ci représente presque tous ses revenus.
Pour couronner le tout, elle est visée par de lourdes sanctions économiques américaines ainsi qu’un embargo sur son pétrole. Son soutien principal reste la Russie et la compagnie pétrolière russe Rosneft qui a beaucoup investi dans le pays. Au fil du temps, le pays sud-américain a accumulé auprès des russes une dette de plusieurs milliards de dollars qu’il rembourse peu à peu en hydrocarbures.
