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Actualités du fioul
La production de l'OPEP au plus bas depuis 4 ans
Publié le 08/04/2019 15h50
Une enquête mensuelle publiée la semaine dernière par l’agence Reuters montre que la production de pétrole du cartel de l’OPEP en mars n’a jamais été aussi basse que depuis le mois de février 2015. Au-delà de l’accord signé par l’organisation avec ses partenaires pour réduire leurs extractions, les principales raisons en sont le zèle de l’Arabie Saoudite qui dépasse systématiquement ses objectifs et l’aggravation de la situation du Venezuela en proie à des sanctions américaines et à des pannes électriques géantes dans tout le pays.
Des coupes plus importantes que prévu
Ce rapport fait donc le point chaque mois sur le volume de production de chacun des membres de l’OPEP. Au mois de mars, les extractions des 14 membres s’élevaient au total à 30.4 millions de barils par jour (mbj). Cela représente une baisse de 280 000 bpj par rapport à février et constitue ainsi son plus bas niveau de production depuis février 2015. En février déjà, elle avait chuté de 300 000 bpj par rapport à janvier.
Face à un prix du pétrole qui chutait drastiquement en fin d’année dernière, l’OPEP et ses partenaires ont décidé qu’entre janvier et juin ils réduiraient leurs extractions d’1.2 mbj. Dès le début, surmotivée à rétablir l’équilibre du marché, l’Arabie Saoudite annonça qu’elle irait même au-delà des quotas qui lui avaient été fixés. Ce fut effectivement le cas depuis le mois de janvier et mars n’a pas non plus dérogé à la règle. Bien que nous n’ayons pas les chiffres exacts, sa part avait été fixée à 322 000 bpj de moins que son niveau d’octobre, à savoir 10 633 000 bpj.
Par ailleurs, les 11 membres ayant des quotas à respecter (l’Iran, le Venezuela et la Libye ont été exemptés) ont rempli l’objectif total à raison de 135% au mois de mars contre 101% en février, toujours selon la même enquête menée par Reuters sur l’état de l’offre. Pour parvenir à ces résultats, elle se base sur les données d’expédition et les informations fournies par les sources de compagnies pétrolières, cabinets de consultants et de l’OPEP.
