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Actualités du fioul
La plus forte hausse du pétrole en Janvier depuis 14 ans
Publié le 01/02/2019 15h23
Après avoir connu une débâcle sans précédent en fin d’année 2018, le prix du pétrole vient d’enregistrer sa plus forte hausse sur un mois de Janvier depuis l’année 2005. Celui-ci a notamment été porté par la détermination du cartel de l’OPEP et ses partenaires à faire remonter les prix en diminuant leurs extractions mais aussi par un climat plus détendu avec des négociations économiques entre la Chine et les Etats-Unis. En toute fin de mois, la situation politique particulièrement explosive au Venezuela a également contribué à cette hausse.
L’OPEP met le paquet
Le baril d’or noir avait débuté l’année à un prix d’environ 53.70 dollars et il a conclu hier le mois de janvier à 61.20 dollars, soit une augmentation de presque 14%. La part la plus importante de cette progression a par ailleurs eu lieu dans les 10 premiers jours du mois. La dernière fois que le marché pétrolier avait connu une telle hausse au cours d’un mois de Janvier, c’était en 2005 durant lequel celui-ci avait justement progressé de 14%.
Ce qui explique principalement cette évolution, c’est la réaction du cartel de l’OPEP face à la chute libre des derniers mois de 2018. Afin de mettre un coup d’arrêt à celle-ci et inciter les cours à remonter, les pays producteurs de l’OPEP ainsi que leurs partenaires, qui représentent ensemble environ la moitié de la production mondiale, ont décidé de diminuer dès le 1er Janvier leur production d’1.2 millions de barils par jour (mbj). Au final, ils ont terminé le mois avec une production moyenne de 30.98 mbj soit 890 000 de moins qu’en Décembre ou la plus forte baisse depuis Janvier 2017.
Bientôt un retour en arrière ?
La semaine dernière, la société privée Baker Hughes, a annoncé une augmentation hebdomadaire du nombre de plates-formes de forage actives aux Etats-Unis de 10 pour un total à 862. C’est la première hausse depuis plusieurs semaines qui pourrait indiquer une reprise d’activité des foreurs de pétrole de schiste.
En effet, les prix plutôt bas au 4ème trimestre 2018 ont provoqué une diminution de l’activité dans la branche plus coûteuse qu’est le schiste par rapport au brut « traditionnel ». Et étant donné que les cours se sont largement repris en Janvier, cumulé au nombre de nouveaux puits de forage qui ouvrent, on peut supposer que la production américaine va bientôt repartir de plus belle, freinant ainsi la hausse des prix dans les semaines à venir.
