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Actualités du fioul
La fin des disputes territoriales entre l'Australie et le Timor Oriental
Publié le 29/12/2017 15h44
Depuis plus d’une dizaine d’années, l’Australie et le Timor Oriental se disputent la zone maritime entre les deux pays, riche en gisements de gaz et surtout de pétrole. Ces querelles sont peut-être en voie de se résoudre avec la signature l’an prochain d’un nouveau traité qui aura pour but d’établir une bonne fois pour toutes les frontières maritimes. Prévu pour le mois de Mars 2018, celui-ci va apporter un statut légal au gisement « Greater Sunrise » et sera une étape de plus vers le développement de la ressource et le partage de ses bénéfices.
Un conflit qui ne date pas d’hier
C’est en 2016 que le Timor Oriental saisissait la Cour Permanente d’Arbitrage (CPA) de La Haye dans le but de convoquer l’Australie et en finir avec un différend vieux de nombreuses années qui empoisonne les relations entre les deux pays. C’est d’autant plus vital pour le Timor Oriental depuis qu’il a mis fin à l’occupation indonésienne et obtenu son indépendance en 2002. Il est en effet depuis en proie à une grande pauvreté. D’après la Banque Mondiale, plus de la moitié de sa population vit sous le seuil de pauvreté. Le pays dépend donc énormément de la vente du pétrole et du gaz situés dans le gisement offshore disputé.
C’est pourquoi déjà en 2006, il signait un 1er traité fixant certaines modalités maritimes en Mer de Timor par rapport notamment au gisement « Greater Sunrise », d’un potentiel de plusieurs milliards de dollars. Cependant, quelques temps plus tard, le Timor y metta un terme, accusant l’Australie de l’avoir espionné pour avoir un avantage commercial en 2004.
En 2015, il retira sa plainte pour espionnage déposée auprès de la Cour Internationale de Justice (CIJ) de l’ONU après que l’Australie lui ait rendu un certain nombre de documents sensibles. Enfin, il y a pratiquement 1 an de ça, en Janvier 2017, les deux pays annonçaient le début des négociations pour un nouveau pacte.
Une première ébauche vit le jour en Octobre dernier après des mois de discussions. La CPA de La Haye, en charge du projet, indique que ce traité servira à tracer la frontière maritime entre le Timor Oriental et l’Australie en Mer de Timor et à définir un régime spécial pour la zone comprenant le gisement « Greater Sunrise ». Il détaillera également les modalités de partage des recettes, selon lesquelles la part attribuée à chacune des parties pourra évoluer en fonction des recettes finales tirées de son exploitation. La version finale sera rendue publique dès que chaque pays aura terminé de consulter les acteurs privés potentiellement affectés par cette nouvelle frontière.
