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Actualités du fioul
La demande mondiale de pétrole sur la pente descendante
Publié le 14/09/2020 14h55
Le géant britannique du pétrole BP vient de publier aujourd’hui un rapport dans lequel il estime que la demande de pétrole dans le monde pourrait déjà avoir atteint son paroxysme et ne plus être en mesure de se relever à l’avenir. Les conséquences de la pandémie et la transition énergétique ont servi de base de réflexion dans les 3 scénarios qu’il envisage pour le futur.
Une transition plus rapide que prévu…
Dans son étude, le groupe s’appuie sur trois scénarios pour envisager la transition vers une énergie plus verte d’ici 2050, de la plus lente à la plus rapide. Deux sur les trois prévoient une demande en pétrole qui a déjà dépassé son pic et ne grandira plus jamais suite à l’épisode Covid-19. Dans le dernier, le plus conservateur, ce plateau sera atteint au pire d’ici quelques années.
Selon BP, le secteur du transport ne se relèvera pas non plus, que ce soit à court terme à cause de la pandémie et de la chute drastique du nombre de déplacements ou à plus long terme avec l’arrivée et la démocratisation des véhicules électriques. Quant au gaz, il devrait perdurer plus longtemps (une trentaine d’années) en raison du remplacement du charbon dans les pays émergents. Dans tous les scénarios, ce sont les énergies renouvelables qui ont la plus forte croissance, en particulier l’éolien et le solaire.
… mais qui devra être accompagnée
La major pétrolière britannique rappelle toutefois que cette transition ne pourra se faire sans mesures concrètes de la part des gouvernements pour limiter les émissions de CO² et plus de choix en ce qui concerne l’énergie à bas carbone, à la fois pour les particuliers et les entreprises. Bien que la pandémie ait eu un effet plus que bénéfique sur l’environnement, le monde reste sur un chemin qui n’est pas tenable.
Ce rapport et cette prise de conscience ont d’ailleurs joué un rôle clé dans l’établissement de la nouvelle stratégie de l’entreprise qui compte bien devenir un groupe énergétique et plus seulement pétrolier. BP compte en effet multiplier par 10 ses investissements dans les énergies à faible émission carbone d’ici 2030 pour un total de 5 milliards de dollars par an afin d’atteindre son engagement à devenir neutre carbone en 2050.
