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Actualités du fioul
La Russie se tourne vers l'Inde
Publié le 14/03/2022 15h30
En réponse aux sanctions des Occidentaux menaçant les exportations de pétrole russe, le Kremlin avait répondu qu’il trouverait de toute façon un autre acheteur pour ses cargaisons. Cette déclaration n’était manifestement pas qu’un coup de communication puisqu’on a appris aujourd’hui que l’Inde allait accepter une proposition de la Russie pour lui fournir notamment du pétrole et d’autres matières premières à prix réduit.
Du pétrole au rabais
Un responsable indien sous couvert d’anonymat a indiqué que la Russie proposait à son pays du pétrole et d’autres matières premières avec un rabais considérable et qu’il serait ravi d’en profiter. Il reste néanmoins quelques points techniques à régler pour conclure l’accord comme par exemple des questions d’assurance ou de mélanges pétroliers mais hormis ça, l’offre est acceptée.
Par rapport au dossier ukrainien, l’Inde estime que les sanctions internationales qui ont été prises ne l’empêchait pas d’importer du pétrole russe sans toutefois préciser de quantité, ni le rabais consenti. Suite aux sanctions financières cependant, l’échange se fera sur un système roupie-rouble permettant le règlement de la transaction. A titre d’information, l’Inde couvre environ 80% de ses besoins en pétrole via des importations et en temps normal celles provenant de Russie ne représentent que 2 à 3%.
Limiter l’explosion des prix de l’énergie
Inutile de le rappeler, le prix du pétrole a flambé ces derniers mois et d’autant plus depuis l’invasion de l’Ukraine. Un contrat avantageux avec la Russie permettrait à l’Inde de diminuer significativement la facture énergétique. Celle-ci est une alliée historique de la Russie qui est son principal fournisseur d’armements. Elle s’est d’ailleurs abstenue de voter la résolution de l’ONU condamnant l’agression de la Russie contre l’Ukraine, bien qu’elle ait appelé à arrêter les violences.
Au-delà des hydrocarbures, les indiens espèrent aussi pouvoir acheter des fertilisants à un meilleur prix auprès des russes et des biélorusses suite à l’explosion du coût de leur programme de subvention des engrais.
