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Actualités du fioul
La Russie se renforce suite aux sanctions occidentales
Publié le 20/06/2022 14h55
Les sanctions économiques prises par l’Occident contre la Russie ces derniers mois afin de l’affaiblir pourraient paradoxalement avoir créé l’effet inverse. En effet, le pays de Vladimir Poutine en a profité pour se renforcer davantage et tisser de nouvelles alliances stratégiques particulièrement lucratives. On apprend que pour le mois de mai, la Russie est devenue le 2ème fournisseur de l’Inde avec un record de 819 000 barils par jour tandis que les importations chinoises ont elles aussi explosé de 55% sur un an.
Les liens se resserrent avec la Chine
En mai, la Chine a acheté pour 8.42 millions de tonnes de pétrole à la Russie. C’est la première fois que cette dernière passe devant l’Arabie Saoudite au classement des fournisseurs et ce, avec une marge très confortable. Plus globalement, la Chine est le principal partenaire commercial de la Russie et leur coopération vient juste de passer à un niveau supérieur du fait des sanctions prises par les occidentaux.
Les puissances occidentales ont pourtant mis en garde Pékin contre le soutien à la Russie, sans résultat. Le président chinois Xi Jinping a même réaffirmé mercredi dernier le lien qui les unissait avec la Russie lors d’un entretien téléphonique avec Vladimir Poutine. Le Kremlin a pour sa part précisé que les deux dirigeants avaient convenu d’élargir leur coopération dans le secteur de l’énergie.
Des chiffres jamais enregistrés avec l’Inde
Afin de faire face aux sanctions, la Russie a commencé à faire des remises sur son brut. Les raffineurs indiens, qui achètent rarement du brut russe, en ont donc profité pour sauter sur l’occasion. Au mois de mai, environ 16.5% du pétrole importé par l’Inde était russe, diminuant la part du Moyen-Orient à 59.5%.
Les importations de brut en Inde ont augmenté de 5.6% sur un mois et de près de 20% sur un an pour répondre à la demande locale. Pour ne pas s’attirer les foudres géopolitiques, elle a préféré indiquer ses achats russes ne constituaient qu’une fraction des besoins globaux du pays.
