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Actualités du fioul
La Libye a perdu presque l'ensemble de sa production de pétrole
Publié le 17/06/2022 14h53
Cette semaine, la Libye a perdu pour environ 1.1 million de barils par jour de production, soit pratiquement la totalité de ses extractions. Presque tous les champs pétroliers du pays ont été fermés par des groupes armés affiliés au Parlement de l’Est. La Libye est effectivement en proie à un chaos politique depuis plusieurs années entre l’Est et l’Ouest du pays. Le conflit ne semble pas avoir de fin.
Un affrontement qui dure
Les plus grands champs de pétrole Libyens, El Sharara et El Feel, sont déjà fermés depuis le mois dernier. Il s’agirait d’une manœuvre de groupes armés, notamment l’Armée nationale Libyenne du commandant Khalifa Haftar qui dirige l’Est du pays. Le ministre du pétrole, Mohammed Aoun, a indiqué que les ordres semblaient venir d’un organisme officiel, le Petroleum Facilities Guard.
La Libye lutte en vain depuis des années pour faire régner l’ordre et la stabilité. Les violences ont repris ces derniers temps alors que 2 hommes politiques se disputent le poste de Premier ministre : Abdul Hamid Dbeibah qui est le Premier ministre par intérim à l’Ouest et qui refuse de céder sa place à Fathi Bashaga qui a prêté serment dans l’Est.
Une production proche du néant
Les seuls champs qui fonctionneraient encore à l’heure actuelle sont Hamada et Mellitah. En d’autres termes, la Libye ne produit quasiment plus du tout de brut. Sa production n’était déjà plus qu’à environ 600 000 barils par jour au mois de mai et aujourd’hui elle se n’élèverait qu’à environ 100 000.
Le déficit que cela engendre dans l’offre mondiale est assez conséquent. Pour autant, le marché n’a pas surréagit car il a l’habitude de prendre en compte les troubles libyens dans ses projections et la situation en Chine ne laisse rien de présager de bon pour la demande. Le pays continue les tests massifs sur la population à Pékin après une épidémie de Covid.
