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Actualités du fioul
La Deutsche Bank freine sur le charbon mais pas le pétrole
Publié le 06/03/2023 14h49
La plus grande banque allemande, la Deutsche Bank, a annoncé la semaine dernière durcir ses règles pour l’accès au financement à destination des entreprises opérant dans le secteur du charbon. Toutefois, les textes ne précisaient rien en ce qui concerne l’industrie pétrolière et gazière, ce qui a suscité de vives réactions chez les ONG œuvrant pour l’environnement.
Des progrès jugés insuffisants
Dans son rapport, la banque précise qu’elle n’acceptera plus les nouveaux clients qui tirent plus de 30% de leurs recettes grâce au charbon (contre 50% jusque-là). Par ailleurs, les entreprises du secteur souhaitant bénéficier de financements devront avoir un plan de diversification visant à ne plus être dépendant de cette énergie. Les clients actuels, quant à eux, devront aussi présenter leurs plans d’ici 2025.
Après analyse, un certain nombre d’ONG environnementales ont pointé du doigt des lacunes dans ces nouvelles directives. De plus, elles estiment qu’elles arrivent trop tard et sont insuffisantes. Selon elles, celles-ci n’excluent pas catégoriquement les entreprises en expansion dans le charbon (comme Adani ou Glencore), une priorité pourtant absolue en 2023.
Où est passé le brut ?
Autre point à noter : l’absence flagrante du pétrole et du gaz. Particulièrement au regard des millions attribués chaque année à des entreprises comme Total ou l’allemand RWE. La Deutsche Bank s’en défend en indiquant que ses financements à destination du secteur pétro-gazier ont diminué de 20% en 2022 suite à la guerre en Ukraine et son retrait de Russie.
Le mois dernier, un groupe d’investisseurs a fait pression pour réclamer à 5 des plus grandes banques européennes de stopper leurs financements de nouveaux gisements de pétrole et de gaz d’ici la fin de l’année. HSBC avait déjà déclaré en décembre son intention de le faire, faisant d’elle la plus grande banque mondiale à avancer dans cette direction. BNP Paribas, de son côté, a dit avoir pour objectif de diminuer le montant de ses crédits pour le secteur pétrolier de 5 à moins d’1 milliard d’euros dans les prochaines années.
