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Actualités du fioul
La Chine poursuit le Venezuela pour impayés
Publié le 11/12/2017 15h51
La tourmente n’est pas encore prête de s’arrêter pour le Venezuela. Désormais, c’est la Chine, via sa compagnie pétrolière publique Sinopec (la 2ème au monde derrière la saoudienne Saudi Aramco) qui attaque en justice le Venezuela, et plus précisément le groupe d’état PDVSA pour des factures impayées. Pékin a toutefois insisté sur le fait qu’il ne s’agissait là que d’un différend d’ordre commercial plutôt ordinaire. En effet, la Chine est le 1er créancier de Caracas et elle souhaite faire perdurer sa coopération avec le pays sud-américain.
Le groupe PDVSA accusé de fraude et rupture de contrat
Le géant du pétrole chinois contrôlé par l’état, Sinopec, a donc récemment saisi la justice pour réclamer au vénézuélien PDVSA le paiement d’au moins 23.7 millions de dollars de sa dette. Il a notamment déposé plainte à la fin du mois de Novembre auprès d’un tribunal de Houston aux Etats-Unis pour fraude et rupture de contrat.
Depuis la crise récente qu’a connue le Venezuela ainsi que les sanctions économiques menées à son encontre par les Etats-Unis, le pays tout entier est en proie à un défaut de paiement partiel. Malgré tout, il a su garder la confiance de son partenaire chinois bien qu’il lui doive entre 20 et 30 milliards de dollars selon les estimations.
Une confiance fragile entre les deux pays
Malgré les propos rassurants de la Chine à l’égard du Venezuela, les faits laissent tout de même transparaitre quelques frictions. La filiale américaine du groupe chinois Sinopec a lancé une procédure judiciaire expliquant avoir vendu en 2012, 45 000 tonnes de barres d’acier à la société Bariven, une filiale contrôlée par PDVSA pour un total de plus de 43 millions de dollars. Sinopec a donc bien acheminé toute la marchandise mais la société vénézuélienne n’aurait réglé que le 1er paiement (soit environ la moitié de la somme totale due).
C’est pourquoi le groupe chinois l’accuse de s’être servi de Bariven comme d’un paravent pour perpétrer une fraude contre lui, le dépouillant sciemment de ses actifs dans l’objectif de priver ses créanciers de toute compensation. Bien qu’il ait eu recours à des outils judiciaires pour protéger ses droits et intérêts, il précise qu’il ne faut y voir rien d’autre que le règlement d’un différend commercial.
