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Actualités du fioul
La Chine comble le vide occidental auprès de la Russie
Publié le 23/05/2022 14h44
Alors que les occidentaux se désengagent de plus en plus des importations russes de pétrole, la Chine quant à elle en profite pour faire le plein. D’après les dernières données d’expédition et le témoignage de différents négociants, les chinois ont drastiquement augmenté leurs achats de brut en provenance de Russie en profitant de tarifs très avantageux.
Niveau record pour les importations chinoises
La Chine a attendu quelques temps après le début des sanctions russes pour augmenter le volume de ses commandes afin de ne pas avoir l’air de soutenir ouvertement Moscou et s’exposer elle aussi à des représailles. D’après les estimations, alors que ses importations étaient de 750 000 barils par jour au 1er trimestre, celles-ci atteindront un niveau record de 1.1 millions de bpj au mois de mai.
En tête des acheteurs : le plus grand raffineur asiatique Sinopec, Zhenhua Oil une branche du conglomérat de défense chinois Norinco ainsi que Livna Shipping, un expéditeur de pétrole russe en Chine enregistré à Hong Kong. Ceux-ci ont pu profiter du vide laissé par les occidentaux.
Une aubaine pour les raffineurs chinois
Depuis le début de l’invasion russe, de nombreux raffineurs européens ont arrêté de s’approvisionner en Russie de peur de se heurter eux-mêmes à des sanctions ou au minimum à de la publicité négative. Vitol et Trafigura, deux des plus importants négociants au monde, en font partie et ont en quelque sorte déroulé le tapis rouge à leurs homologues chinois.
La décision fût d’autant plus facile pour la Chine que la Russie lui a offert une ristourne d’environ 29 dollars le baril. Ce ne sont pas les raffineurs chinois qui s’en plaindront car ils doivent actuellement gérer des marges réduites du fait du ralentissement économique. Au final, le brut russe leur revient bien moins cher que chez la concurrence au Moyen-Orient, en Afrique, en Europe ou encore aux Etats-Unis.
