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Actualités du fioul
La Banque Mondiale ne financera plus le pétrole après 2019
Publié le 18/12/2017 15h06
La semaine dernière, lors d’un sommet sur le climat à Paris, la Banque Mondiale a annoncé qu’elle n’accorderait plus de financements pour l’exploration et l’exploitation du pétrole ou du gaz après 2019. Cette banque multilatérale de développement veut de cette manière s’aligner sur les objectifs de l’accord de Paris en n’accordant plus de crédits aux Etats qui ne les respectent pas. Bien qu’un nombre croissant de banques s’opposent désormais à aider le secteur du charbon (l’énergie la plus polluante), la Banque Mondiale fait figure de pionnière dans le monde du pétrole et du gaz en tant que banque multilatérale.
Un impact plutôt symbolique…
Au cours de l’année 2016, la participation de la Banque Mondiale au sein de l’industrie pétrolière et gazière était inférieure à 5% du total des financements accordés avec environ 1.6 milliard de dollars. Elle laisse cependant encore la porte ouverte en cas de circonstances exceptionnelles. C’est-à-dire par exemple pour les pays les plus pauvres où il y a un bénéfice clair en terme d’accès à l’énergie et sous réserve que ces pays n’aient pas signé l’accord international de Paris sur le climat en 2015.
De son côté, ces financements ne représentaient qu’environ 2% de son portefeuille. La banque indique par ailleurs être dans les clous pour respecter son objectif de participer à la lutte en faveur du climat à hauteur de 28% de ses prêts d’ici 2020.
… mais un réel effort !
A partir de 2018, la Banque Mondiale publiera chaque année le bilan des émissions de gaz à effet de serre des projets qu’elle finance parmi les secteurs les plus émetteurs, comme dans le cas présent « l’énergie ». Elle ne s’arrêtera pas là puisqu’elle généralisera aussi la prise en compte d’un prix interne du carbone pour ses prochains investissements à l’avenir.
Pour rappel, la Banque Mondiale était co-organisatrice avec l’ONU du sommet du climat qui se tenait à Paris mardi dernier. Le but de ce dernier était de renforcer la mobilisation de la finance mondiale, qu’elle soit publique ou privée, pour lutter contre le réchauffement climatique et financer le développement des énergies renouvelables pour limiter ce réchauffement sous les 2 degrés.
