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Actualités du fioul
La 1ère banque européenne taille dans ses financements pour le brut
Publié le 27/01/2023 15h17
La plus grande banque d’Europe, BNP Paribas, qui est reconnue comme le financeur historique de l’industrie pétrolière, a décidé d’accélérer ses efforts en matière de financements. Celle-ci a déclaré dans un communiqué cette semaine avoir l’intention de diviser par 5 les sommes qu’elle alloue aux entreprises qui extraient et produisent du pétrole. Les ONG saluent l’initiative mais restent toutefois sur la réserve.
De nouveaux objectifs ambitieux
La 1ère banque européenne vient donc d’annoncer vouloir diminuer le montant de ses crédits pour le secteur pétrolier de 5 à moins d’1 milliard d’euros. C’est une décision qui a de quoi surprendre puisqu’elle s’était engagée jusque-là sur une baisse de 25% d’ici 2025. Elle rappelle au passage qu’elle n’a pas financé directement de nouveaux projets depuis 2016 même si elle soutient toujours des entreprises qui ouvrent de nouveaux champs.
Le portefeuille de financements du groupe comprend 55% de projets à énergies bas carbone (renouvelables, nucléaire et biofuel) et 45% aux énergies fossiles (pétrole et gaz). Il aimerait porter ce ratio à 80-20 en 2030 et ainsi emmener les 24.8 milliards d’euros investis dans le renouvelable à 40 milliards. La part allouée au gaz doit, quant à elle, être réduite de 30% et dirigée en priorité aux centrales thermiques nouvelle génération ainsi qu’à la sécurité d’approvisionnement.
Les ONG restent prudentes
La déclaration de BNP Paribas a été saluée par la directrice de l’association Reclaim Finance comme une reconnaissance de la nécessité de réduire notre dépendance au pétrole et au gaz. Toutefois, elle rappelle que tout indique que la banque française va continuer à apporter son soutien à certains gros clients comme TotalEnergies qui poursuivent leur expansion.
Synchronicité des calendriers, cette annonce arrive au même moment où le groupe doit répondre à une mise en demeure de plusieurs ONG qui l’accusent de financer de nouveaux projets pétrogaziers malgré son « devoir de vigilance ».
