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Actualités du fioul
L'impact de la crise sur les producteurs d'Afrique subsaharienne
Publié le 18/05/2020 15h06
Comme beaucoup d’autres nations, les pays producteurs de pétrole d’Afrique subsaharienne sont particulièrement dépendants de l’or noir pour leur économie. Bien qu’ils aient pris la décision de tout faire pour diversifier leurs sources de revenus suite aux derniers crashs du cours du brut, quel est pour eux l’impact de la pandémie ? Comment y font-ils face ?
L’état de la situation en Afrique subsaharienne
La crise de COVID-19 a été d’une violence sans précédent pour l’économie mondiale et en particulier pour le marché du pétrole. Le cours du brut a plongé à des niveaux qu’il n’avait jamais connu, bien en-dessous de ceux retenus par les pays producteurs pour le calcul de leur budget public. Par exemple au Nigéria et en Angola, qui représentent à eux seuls 70% de la production subsaharienne, les autorités s’étaient basées sur un prix du baril entre 55 et 57 dollars pour déterminer leur budget.
Le Nigéria, l’Angola, la République du Congo, le Gabon et la Guinée équatoriale se sont engagés à baisser leur production en tant que membres de l’OPEP. L’Angola particulièrement, qui est en récession depuis 2016, a dû utiliser 1.3 milliard d’euros de son fonds souverain et accélérer son programme de privatisation. De son côté, le président du Congo a réclamé une aide d’urgence de 300 à 500 millions de dollars au FMI.
Petits et gros, tous dans le même bateau
Au final, la situation dans laquelle se trouvent les petits et les gros producteurs de la région n’est pas si différente. Même si des Etats comme le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad produisent jusqu’à 10 fois moins que le Nigéria, leur économie est proportionnellement touchée à cause de la place prépondérante qu’occupe l’or noir dans leurs finances publiques.
Quand les cours avaient chuté sous les 100 dollars le baril en 2014, nombre de producteurs avaient promis de diversifier leur économie pour ne plus être aussi dépendants du pétrole. Il apparait aujourd’hui que ces pays africains n’ont pas été en mesure de développer de fonds souverains ni d’investir dans d’autres pans de la société au fil des années, ce qui les place tous dans une situation très délicate pour l’avenir.
