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Actualités du fioul
L'embargo pétrolier dans l'impasse à Bruxelles
Publié le 06/05/2022 14h58
Ce vendredi, une nouvelle série de propositions pour un 6ème paquet de sanctions contre la Russie était discutée à Bruxelles, en particulier l’embargo pétrolier qui cause des dissensions. Certains pays européens ont demandé des modifications et des exemptions car ils sont toujours trop dépendants énergétiquement pour pouvoir le soutenir. L’accord est donc pour le moment gelé, le temps de trouver un terrain d’entente pour les 27 états membres de l’UE.
La Hongrie fait barrage
Plusieurs pays n’acceptent pas l’embargo tel qu’il est présenté actuellement par la Commission européenne, en tête de liste se trouvant la Hongrie. Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a estimé que cela portait atteinte à l’unité de l’UE et qu’il était convenu auparavant de ne pas franchir la ligne rouge de l’embargo sur l’énergie.
La proposition précédente prévoyait un arrêt des importations dans les 6 mois. Une dérogation d’un an supplémentaire est cependant accordée à la Hongrie et à la Slovaquie car ces deux pays sont enclavés et fortement dépendants des livraisons russes. Ces derniers la jugent trop courtes tandis que la République Tchèque souhaite en bénéficier également. Dans la dernière version ce vendredi, la durée de l’exemption est portée à fin 2024 et la République Tchèque se voit aussi accorder cette possibilité.
L’étau se resserre
Le 6ème paquet de sanctions ne contient pas que l’embargo, il touche aussi au secteur financier avec le bannissement de la plus grande banque russe et deux autres établissements bancaires. Seront interdits également dans l’UE 3 chaines de télévision, dont Russia 24 et Russia TRT. L’inscription du chef de l’Eglise orthodoxe dans la liste noire soulève par contre la controverse.
L’objectif de la Commission européenne est de faire entrer en vigueur ces sanctions pour la célébration de la 72ème journée de l’Europe le 9 mai. Ce jour est par ailleurs célébré en Russie comme la date de la Victoire sur l’Allemagne nazie. La présidente Ursula von der Leyen est pour sa part convaincue qu’elles seront adoptées d’ici là même si ça doit prendre un jour ou deux de plus.
