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Actualités du fioul
L'appel à l'aide du président Maduro à l'OPEP refusé
Publié le 15/02/2019 15h08
Suite à la tentative de prise de pouvoir de son opposant et aux sanctions américaines qui ont suivi, le président vénézuélien Nicolas Maduro a réclamé officiellement l’aide du cartel de l’OPEP dont son pays est l’un des membres fondateurs. Il souhaite également que l’organisation dénonce la « dépossession sans scrupule » des avoirs du Venezuela par les Etats-Unis. Cependant, sa demande semble avoir essuyé une fin de non-recevoir.
L’embargo américain
Quand Juan Guaido s’est déclaré président par interim du Venezuela, les Etats-Unis l’ont immédiatement soutenu publiquement, rejoints plus tard par de nombreux pays du monde notamment en Europe. A la fin du mois de janvier, l’administration américaine décida d’imposer de nouvelles sanctions à la compagnie pétrolière publique du pays : PDVSA. Le but est d’empêcher le détournement des avoirs du Venezuela par Maduro et préserver ces avoirs pour le peuple vénézuélien.
L’alternative proposée par le secrétaire au Trésor américain, Steven Mnuchin, serait de transférer rapidement le contrôle du pays au président par intérim ou à un gouvernement qui serait élu de manière démocratique. En attendant, les sanctions empêchent tous paiements sur les comptes bancaires de la société PDVSA, obligeant les acheteurs à déposer l’argent sur un compte distinct sur lequel PDVSA n’a aucun accès.
La lettre de Maduro à l’OPEP
Le 29 janvier, le président Nicolas Maduro envoyait une lettre au secrétaire général de l’OPEP, Mohammed Barkindo. Dans celle-ci, il écrit : "Notre pays espère recevoir la solidarité et le soutien total des pays membres de l'OPEP et de sa conférence ministérielle dans la lutte que nous menons actuellement contre l'intrusion illégale et arbitraire des États-Unis dans les affaires intérieures du Venezuela". Il continue avec : « je recherche votre ferme soutien et votre collaboration pour dénoncer et affronter conjointement cette dépossession sans scrupule d’actifs importants de l'un des membres de l'OPEP».
Un peu loin dans cette lettre, il argumente sur le fait que ces sanctions pourraient avoir un impact sur le marché mondial et le prix du pétrole et ainsi représenter un risque pour les autres membres de l’organisation. Seulement, d’après certaines sources, l’OPEP aurait exclu de faire une déclaration à ce sujet car cela concernait la politique pétrolière et non la politique. L’an dernier, elle avait déjà refusé son soutien à l’Iran après les sanctions américaines.
