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Actualités du fioul
L'administration Biden en difficulté entre écologie et pétrole
Publié le 11/03/2022 15h20
Depuis le début de l’invasion russe, le gouvernement américain se trouve en mauvaise posture politiquement. D’un côté, le président Biden pousse la transition énergétique depuis son investiture et de l’autre il appelle l’industrie du pétrole à investir et produire plus pour répondre à l’embargo sur les importations russes. Cette dissonance crée de vives critiques dans toutes les sphères de la société, de la population aux industriels en passant par les deux clans au sein du gouvernement.
Une politique énergétique tous azimuts
« On peut marcher tout en mâchant du chewing gum en même temps ! ». C’est avec ces mots que la ministre américaine de l’Energie a tenté de convaincre les industriels d’explorer et de produire davantage tout en respectant les objectifs environnementaux. Autant dire que la métaphore a été plutôt mal reçue par le secteur pétrolier qui critique la politique du président Biden depuis bien avant le dossier ukrainien.
Selon les propos d’un spécialiste, l’administration Biden continue de blâmer tout le monde sauf elle-même pour la hausse des prix de l’essence. Elle a blâmé les problèmes d’approvisionnement et maintenant pointe Poutine comme le responsable de tous les maux sans parler de son annulation du pipeline Keystone en début de mandat et les moratoires de forage sur les terres fédérales.
En parallèle, le Centre de Diversité Biologique a relevé que le gouvernement avait donné son aval à 3557 permis d’exploitation de pétrole et de gaz dans le pays en 2021, soit bien plus que l’administration Trump qui en avait distribué 2658 sur la même période.
Une alliance malvenue avec l’Iran et le Venezuela
Les critiques ne s’arrêtent pas là. Elles pointent également du doigt le rapprochement avec l’Iran et le Venezuela jusqu’ici sanctionnés par le pays. Le leader républicain Mitch McConnell dénonce notamment le fait d’envisager commercer avec le plus grand Etat sponsor du terrorisme (l’Iran) et un dictateur voyou d’Amérique du Sud (le président vénézuélien Nicolas Maduro) plutôt que d’acheter au Texas, à l’Alaska ou à la Pennsylvanie.
Les ONG montent au créneau
L’organisation non-gouvernementale Friends of the Earth publiait un communiqué jeudi pour dénoncer les profits réalisés par les majors pétrolières avec la hausse infernale des cours. Selon elle, les dirigeants de ces compagnies sont en train de tirer profit de la guerre et cela montre clairement que, bien qu’ils se plaignent des politiques environnementales et de la géopolitique de Joe Biden, leur objectif est de se remplir les poches.
