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Actualités du fioul
L'OPEP réduit sa production de 500 000 barils, le pétrole flambe
Publié le 09/12/2019 15h11
Suite à leur réunion jeudi et vendredi derniers, l’OPEP ainsi que ses 10 partenaires ont tranché en faveur d’une réduction supplémentaire de leur production respective. Cet effort sera finalement de 500 000 barils par jour en moins sur le marché, voire davantage étant donné que certains pays ont déjà prévu d’aller au-delà du quota qui leur a été attribué. Le prix du pétrole a immédiatement progressé d’environ 2% dans la journée de vendredi. Cela signifie-t-il que le prix du fioul va lui aussi augmenter sous peu ?
Un consensus a finalement été trouvé
L’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) qui compte 14 membres ainsi que leurs 10 partenaires extérieurs (notamment la Russie) avaient convenu fin 2018 d’une baisse commune d’1.2 million de barils par jour dans le but de faire remonter les prix. En prenant en compte ce nouvel effort, le total s’élèvera donc maintenant à 1.7 million de barils, supporté essentiellement par l’Arabie Saoudite et la Russie (167 000 pour le 1er et 70 000 pour le second). A lui seul, ce groupe extrait pour environ la moitié du pétrole mondial.
L’Arabie Saoudite, qui est justement en train de lancer sa compagnie nationale en Bourse, attend fortement une hausse des cours. C’est pourquoi elle a déjà annoncé son intention de poursuivre sa réduction supplémentaire à 400 000 barils par jour. Elle espère ainsi mettre la pression sur les mauvais élèves du groupe qui dépassent régulièrement leur quota comme par exemple l’Irak ou le Nigéria.
Le point au mois de mars
Une réunion extraordinaire des membres a d’ores et déjà été programmée au début du mois de mars, toujours dans la capitale autrichienne. Ce sera l’occasion de faire le point sur l’objectif et son respect par les différents protagonistes ainsi que de décider s’il faut continuer sur ce rythme jusqu’à la fin de l’année. La durée exceptionnelle de la réunion de jeudi montrait clairement qu’il y a eu quelques difficultés lors des négociations, en particulier sur l’attribution des quotas.
L’OPEP+ a en tout cas fort à faire pour répondre à l’explosion de la production américaine depuis la montée en puissance du gaz de schiste débutée il y a quelques années. Par ailleurs, la demande mondiale a tendance à faiblir à cause d’un contexte économique morose et de la guerre commerciale qui occupe les Etats-Unis et la Chine.
