L'OPEP+ préfère jouer la prudence

Comme chaque début de mois, les pays producteurs de l’OPEP+ se sont réunis pour valider ou ajuster le cas échéant leur stratégie de production pour le mois suivant. Une fois n’est pas coutume, la réunion a été expéditive puisque le plan décidé mi-juillet a rapidement fait l’unanimité. Les membres ont en effet préféré rester sur la même ligne de conduite et ne pas céder aux demandes des Etats-Unis.

Une unité presque parfaite

L’OPEP+ augmentera donc à nouveau ses extractions de 400 000 barils par jour au 1^er octobre. L’objectif est de se débarrasser totalement et progressivement du volume laissé volontairement sous terre, ce qui amène à l’automne 2022 pour le moment. Cette réouverture progressive permet également de maintenir la cohésion entre les membres suite aux soucis survenus avec les Emirats Arabes Unis au début de l’été.

Ces derniers souhaitaient relever la base de calcul de leur quota de production, sans quoi ils n’apportaient pas leur voix à l’accord. Ils ont finalement eu gain de cause avec une révision à la hausse prévue pour mai 2022. Bien que le sommet fût court, le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak a toutefois suscité des doutes quand il a indiqué que la Russie était en mesure d’augmenter sa production au-delà de son quota.

Une pression américaine inefficace

Il y a quelques temps, la Maison Blanche appelait l’OPEP+ à augmenter davantage leur production afin de limiter la hausse des cours et faire redescendre le prix de l’essence aux Etats-Unis. Le conseiller américain à la Sécurité nationale Jake Sullivan avait accusé l’organisation de ne pas en faire assez.

Les producteurs quant à eux ont préféré jouer la prudence face au regain de la pandémie en Inde au printemps ainsi que bien plus modestement en Chine durant cet été. Les cours leur ont par ailleurs donné raison puisque le mois d’août a été le pire mois depuis octobre 2020.