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Actualités du fioul
L'OPEP+ pourra-t-elle calmer le marché du pétrole ?
Publié le 28/02/2022 14h30
Alors que nous sommes en pleine escalade du conflit qui a lieu en Ukraine, les membres de l’OPEP et leurs alliés (dont la Russie) doivent se réunir aujourd’hui par visioconférence afin de faire leur point mensuel sur l’état du marché. Le cours du brut évolue en ce moment autour des 100 dollars le baril, soit un plus haut depuis 2014. Le cartel va-t-il exceptionnellement prendre des mesures pour endiguer cette situation exceptionnelle ? En a-t-il les moyens et le souhait ?
Mission impossible pour l’OPEP ?
Rappelons que l’OPEP a été créée en 1960 dans le but de réguler la production et le prix du pétrole en mettant notamment en place un système de quotas. Elle compte aujourd’hui 13 membres emmenés par l’Arabie Saoudite ainsi que 10 partenaires extérieurs dirigés par la Russie. Il lui appartient donc de rétablir le calme comme le stipule sa mission « coordonner et unifier les politiques pétrolières de ses pays membres et assurer la stabilisation des marchés ».
Seulement, avant même de savoir si elle souhaite intervenir dans cette crise, il apparait clairement qu’elle n’en a pas forcément les moyens. En effet, depuis des mois elle échoue à remplir ses objectifs de production. Entre décembre et janvier, la hausse de production s’est élevée à seulement 64 000 barils par jour au lieu des 400 000 supplémentaires validés chaque mois.
Ce constat est le résultat de plusieurs facteurs comme des années de sous-investissement, d’instabilité politique dans certains pays ainsi que le Covid qui a sévèrement touché les économies africaines comme le Nigéria et l’Angola. Par ailleurs, le Congo et la Guinée équatoriale ont eux aussi produit bien moins que prévu en janvier.
L’Arabie Saoudite et l’Iran : des cartes à jouer
D’après les spécialistes, s’il fallait attendre quelque chose de l’OPEP, il faudrait se tourner du côté de l’Arabie Saoudite, des Emirats Arabes Unis et éventuellement du Koweït. Ce sont les pays les plus susceptibles de pouvoir augmenter leur production à court terme. Malheureusement, les saoudiens ont réaffirmé dimanche vouloir respecter les termes actuels de l’accord et ne pas intervenir.
Une lueur d’espoir brille du côté des discussions qui ont lieu actuellement à Vienne à propos du dossier nucléaire iranien. Si accord il y avait, les sanctions envers le pays seraient levées et 800 000 barils de brut pourraient venir s’ajouter au marché dans les semaines qui viennent, faisant ainsi drastiquement baisser le prix du brut.
