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Actualités du fioul
L'OPEP et l'AIE en désaccord sur la croissance de la demande en 2022
Publié le 12/08/2022 15h20
Ce jeudi, l’OPEP et l’AIE ont tous les deux publiés leur dernier rapport mensuel. Une fois n’est pas coutume, ils ne sont pas d’accord sur le sens de la croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2022. L’OPEP a diminué ses prévisions pour la 3ème fois depuis avril à cause de la guerre en Ukraine, de l’inflation et des mesures anti-Covid en Chine tandis que l’AIE la voit progresser, bénéficiant de la forte hausse des prix du gaz.
Crise sanitaire chinoise et prix élevés du brut
Dans son rapport, l’OPEP table sur une baisse de 260 000 barils par jour de la croissance de la demande pour 2022, soit un total de 3.1 mbj. Elle n’a cependant pas modifié sa projection pour 2023 à 2.7 mbj. Après avoir fortement subi la pandémie, la consommation devrait néanmoins dépasser ses niveaux de 2019. D’un autre côté, la flambée des prix et la stratégie zéro-Covid de la Chine ont largement entamé les perspectives d’évolution.
Concernant la croissance économique mondiale, elle a là aussi abaissé ses prévisions de 3.5% à 3.1% pour cette année et 3.1% également pour 2023. Elle précise qu’il s’agit toutefois d’une croissance encore solide comparée aux niveaux pré-pandémie en considérant qu’il n’y avait alors pas tous les problèmes actuels pouvant l’impacter. Par conséquent, il est évident qu’un fort risque de baisse subsiste.
Du gaz au pétrole
De son côté, l’AIE voir la demande pétrolière progresser de 380 000 barils par jour pour un total de 2.1 mbj sur 2022. Selon elle, la demande atteindra 99.7 mbj cette année et 101.8 mbj en 2023. L’agence détaille dans son rapport que les prix du brut ont déjà baissé de 30 dollars par rapport à leur sommet en juin à cause d’une augmentation de l’offre et des craintes d’une récession économique.
Cela dit, les cours du gaz et de l’électricité ayant bondi entre temps encourage la demande à se reporter sur l’or noir, notamment pour faire face aux vagues de chaleur. Heureusement, l’offre a atteint un pic post-pandémie à 100.5 mbj au mois de juillet avec la fin de certaines opérations de maintenance ici et là dans le monde. L’AIE a également revu ses projections à la hausse concernant la Russie en raison de l’impact limité des sanctions occidentales.
