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L'OPEP+ échoue à enrayer la chute interminable des cours

Publié le 09/09/2024 14h19

Atteignant désormais un plus bas en 1 an et demi, rien ne semble pouvoir arrêter la chute du prix du brut. L’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole, ainsi que ses alliés, sont en train de revenir sur leur décision de rouvrir les vannes au mois d’octobre mais cela ne convainc pas le marché qui reste focalisé sur la dégradation de l’économie mondiale et de la demande.

Changement de plan

Face à l’inexorable baisse des cours, 8 membres producteurs de l’OPEP+ ont convenu de prolonger de deux mois leurs réductions volontaires supplémentaires de production de 2,2 millions de barils par jour. D’après le communiqué de l’alliance, ces pays sont l’Arabie Saoudite, la Russie, l’Irak, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan, l’Algérie et Oman. Leur intention est d’inverser la tendance ou au minimum d’empêcher les prix de sombrer davantage.

Alors qu’au début de l’été la situation n’était pas la même, le cartel avait pris la décision d’alléger peu à peu leurs coupes de production à partir du mois d’octobre et ce pendant 1 an. Le contexte ayant changé, cette stratégie ne sera donc pas annulée mais reportée au 1^er décembre avec une hausse mensuelle des extractions. Le groupe se réserve toutefois la possibilité de suspendre ces ajustements ou de faire machine arrière si nécessaire.

Une décision insuffisante

Par ce changement de stratégie, l’OPEP+ tente de jouer la montre pour se donner le temps d’observer l’évolution du marché dans les prochaines semaines/mois. Du point de vue des investisseurs, ce revirement était logique et facile à prendre donc pas aussi convaincant qu’espéré pour vraiment modifier le cours des choses.

En effet, alors que l’Organisation est en mesure d’affecter l’offre, elle ne peut rien en ce qui concerne la demande. Chaque jour, de mauvaises nouvelles affluent de Chine, des États-Unis et d’ailleurs, témoignant de l’affaiblissement de l’économie mondiale et par conséquent des perspectives de consommation d’or noir. Les craintes de récession ne disparaissent plus et lestent le prix du baril à chaque nouvel indicateur publié.