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Actualités du fioul
L'OPEP dos au mur et impuissante ?
Publié le 09/09/2019 15h14
Malgré leurs réductions de production pour tenter de contrôler les prix du pétrole, les pays membres de l’OPEP ainsi que leurs partenaires se retrouvent aujourd’hui dos au mur et peut-être même impuissants face à la situation actuelle. En effet, depuis plusieurs mois maintenant, la guerre commerciale qui fait rage entre les deux plus grandes puissances économiques mondiales que sont les Etats-Unis et la Chine ne laisse que peu de marge de manœuvre. Que vont-ils décider de faire lors de leur prochaine rencontre jeudi à Abou Dhabi ?
La donne a changé
Cela fait plusieurs années que les 24 pays producteurs composant l’OPEP+ (membres officiels + partenaires) ont entrepris de diminuer leur rythme de production dans le but de faire remonter le cours de l’or noir. Le marché du pétrole demeure malgré tout morose alors que l’offre iranienne et vénézuélienne sont toutes deux affectées par des sanctions américaines. Le prix du baril était vendredi dernier de 61.5 dollars alors qu’il était de 75 dollars l’année passée au même moment.
L’explication de cette baisse qui semble inéluctable réside principalement dans le différend commercial qui oppose les américains et les chinois. Les deux pays se sanctionnent mutuellement à grands coups de taxes douanières qui ne font que prendre de l’ampleur plus le temps passe. Cela provoque un affaiblissement de la croissance économique mondiale et par ricochet celui de la demande en pétrole.
Une marge de manœuvre restreinte
Une délégation de ministres des principaux pays producteurs de l’OPEP se réunira ce jeudi à Abou Dhabi aux Emirats Arabes Unis pour rendre compte du suivi de l’accord. Ils en profiteront pour discuter des options qui s’offrent à eux pour tenter de renverser la tendance. Aucune décision ne sera cependant prise à cette occasion. L’ensemble des pays se rencontrera officiellement à Vienne au mois de Décembre.
Quoi qu’il en soit, l’offre actuelle n’est pas des plus élevées puisque l’Iran et le Venezuela ont vu leur production fondre ces derniers temps et celle des Etats-Unis connait un ralentissement également. Les options de politique pétrolière sont donc plutôt limitées car contrairement aux crises de 2015 et 2018, celle que nous traversons n’est pas due à un déséquilibre rapide du marché.
