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Actualités du fioul
L'ONU poursuit la pression sur la Corée du Nord via le pétrole
Publié le 25/05/2018 15h22
Une commission d’experts au sein de l’ONU ayant pour rôle la gestion des sanctions contre le régime nord-coréen continue d’accentuer la pression en réclamant des mesures de la part de nombreux acteurs de l’industrie pétrolière pour endiguer les livraisons illégales d’or noir à Pyongyang. En effet, des cargaisons entières de brut continuent d’être transférées de navire à navire en pleine mer.
Objectif embargo pétrolier total
Des demandes ont été envoyées par courrier en mai par cette commission à l’attention de compagnies pétrolières, de raffinage et à des négociants en matières premières afin d’obtenir des informations sur les mesures décidées pour limiter le risque de livraisons de pétrole à la Corée du Nord par inadvertance, volontairement ou involontairement.
En décembre 2017, le Conseil de sécurité de l’ONU avait mis en place la 3ème salve de sanctions de l’année pour réduire considérablement ses possibilités d’approvisionnement en représailles de ses programmes militaires d’armements balistique et nucléaire. En mars, il avait même listé 27 navires à surveiller de près où qu’ils se trouvent dans le monde et pour certains jusqu’à une interdiction de ports.
Pour passer outre les systèmes de surveillance actuels, les trafiquants ont recours à différents stratagèmes comme le changement de pavillon ou la déconnexion de leurs dispositifs d’identification par satellites. C’est pourquoi l’ONU souhaiterait que l’industrie pétrolière ajoute une clause dans ses contrats stipulant l’obligation de laisser constamment en état de fonctionnement leurs systèmes d’identification automatique.
L’ONU déterminé à ne rien lâcher
Un sommet est prévu au mois de juin à Singapour entre les dirigeants américain et nord-coréen dans le but de discuter d’une éventuelle sortie pacifique de la crise qui opposent les deux pays. En attendant, l’ONU n’a pas l’intention de relâcher la pression sur les compagnies pétrolières. Les Etats-Unis en particulier souhaitent maintenir les sanctions internationales contre la Corée du Nord en l’absence d’actes concrets au regard de ses programmes d’armement.
Par ailleurs, depuis l’année dernière, tout Etat membre de l’ONU a pour obligation de renvoyer dans leurs pays les expatriés nord-coréens avant décembre 2019 car ils représentent d’importants revenus pour le régime de Pyongyang. Le rapport du groupe d’experts quant à l’application des sanctions paraitra au mois d’août.
