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Actualités du fioul
L'Iran retient en otage un pétrolier britannique
Publié le 22/07/2019 15h11
Alors que l’on pensait à une amélioration de la situation dans le Golfe entre les Etats-Unis et l’Iran après des semaines d’escalade des tensions, le climat se crispe à nouveau au travers d’une confrontation entre le Royaume-Uni et la République islamique. En effet, chaque camp détient à ce jour un pétrolier de l’autre pour des raisons pas forcément vérifiées ni vérifiables et aucun ne semble vouloir faire le premier pas.
Œil pour œil ?
Vendredi dernier, un cargo pétrolier britannique du nom de Stena Impero a été emmené au port de Bandar Abbas dans le sud de l’Iran par les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique du pays arabe. La raison officielle évoquée est le « non-respect du code maritime international ». Selon eux, le navire britannique serait entré en collision avec un bateau de pêche qui l’aurait alors contacté pour avoir de l’aide, sans obtenir de réponse. Il aurait par ailleurs continué sa route avec son transpondeur éteint.
Cependant, cette saisie aurait eu lieu à peine quelques heures après la décision de justice de la Cour suprême de Gibraltar d’étendre pour 1 mois la détention d’un pétrolier iranien par les britanniques qui a commencé le 4 juillet. Le navire est soupçonné d’avoir l’intention de fournir du pétrole à la Syrie en opposition des sanctions européennes contre le pays. L’Iran avait à ce moment-là nié les faits et précisé qu’il riposterait à cet acte de piraterie.
L’Iran reste sourd
Depuis vendredi, la France, l’Allemagne et l’Union Européenne ont demandé tour à tour à l’Iran de relâcher le Stena Impro. Pour Berlin, « une nouvelle escalade serait très dangereuse pour la région ». Le service diplomatique de l’UE a, quant à lui, partagé sa « profonde préoccupation » que « dans une situation déjà tendue, ce développement alimente les risques de nouvelle escalade ».
Un élément supplémentaire attestant du caractère tendu des relations dans le Golfe, voire même de leur aggravement, est la détention d’un autre cargo de nationalité inconnue depuis la veille par l’Iran, accusé cette fois de contrebande de carburant. Aucune autre information n’a depuis été apportée en ce qui concerne la situation de ce navire.
