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Actualités du fioul
L'Iran pourrait poser problème aux plans de l'OPEP
Publié le 07/12/2020 15h07
Après plusieurs jours de négociations compliquées, les membres de l’OPEP et leurs alliés ont réussi à se mettre d’accord pour restituer progressivement sur le marché les 2 millions de barils de pétrole par jour, en commençant par 500 000 en janvier. Leur stratégie, qui consiste à donner un peu plus de temps au marché pour se remettre de la crise avant de reprendre leurs niveaux précédents de production, pourrait bien être contrariée par l’Iran qui s’apprête malgré tout à rouvrir les vannes.
L’objectif n’a pas changé
Au printemps dernier, un accord avait été passé par le cartel pour diminuer les restrictions de production de 7.7 mbj à 5.8 mbj à partir du mois de janvier. Cette décision avait cependant été prise au début de la crise de coronavirus avant de connaitre son évolution et notamment la deuxième vague qui s’en suivi à l’automne. Afin de mieux répondre à la situation actuelle, l’OPEP+ a décidé d’atteindre cet objectif de façon moins abrupte en démarrant par 7.2 mbj en janvier.
Au cours de cette réunion interministérielle, l’alliance en a profité pour rappeler à certains pays de rattraper leurs excédents de quotas et leur a désormais donné jusqu’à la fin du mois de mars pour y parvenir. Les pays principalement visés sont l’Irak et le Nigéria. A côté de ça, le cartel doit aussi surveiller les niveaux de 3 membres jusqu’ici exemptés, en particulier l’Iran qui prévoit déjà une forte hausse de sa production.
Le facteur iranien
Ce dimanche, les médias iraniens ont annoncé que le ministère du Pétrole préparait les installations de brut du pays pour fonctionner à pleine capacité dans les trois mois à venir. La raison ? Un éventuel assouplissement des sanctions américaines qui pourrait suivre l’entrée en fonctions du président Joe Biden. En 2018, Donald Trump avait quitté l’accord sur le nucléaire de 2015 et fixé de nouvelles sanctions au pays.
D’après les estimations, l’Iran n’exporte plus aujourd’hui que 300 000 barils de pétrole par jour contre un maximum de 2.8 millions en 2018. Lors de sa campagne présidentielle, Joe Biden avait déclaré qu’il ferait revenir les Etats-Unis dans l’accord nucléaire de 2015 si Téhéran le respectait scrupuleusement. Si ce scénario venait à se réaliser, cela inonderait d'or noir un marché qui a déjà bien du mal à se redresser et l’OPEP serait contrainte de revoir ses plans.
