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Actualités du fioul
L'Irak et le Kazakhstan coupent le robinet en 2024
Publié le 10/05/2024 15h18
Depuis fin 2022, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole ainsi que leurs partenaires (OPEP+) ont décidé de retirer volontairement du marché environ 5,86 millions de barils par jour, ce qui équivaut à presque 6% de la demande mondiale. Il ne s’agit cependant que d’objectifs puisque certains producteurs peinent dans la pratique à atteindre les quotas qui leur ont été fixés. L’Irak et le Kazakhstan par exemple sont invités à régulariser leur surproduction lors du 1er trimestre à travers des coupes supplémentaires d’ici à la fin de l’année.
Compenser le retard
Un communiqué de l’OPEP est récemment venu confirmer que deux de ses membres avaient soumis un plan pour combler le dépassement de quotas effectué lors des premiers mois de l’année. L’Irak compte diminuer ses extractions de 602 000 barils par jour tandis que la baisse pour le Kazakhstan s’élèvera à 389 000 barils par jour. L’objectif affiché : absorber la totalité des volumes excédentaires d’ici fin 2024.
L’Irak a notamment fixé un calendrier précis qui s’étale de mai à décembre, accompagné d’un engagement officiel de réduction et de compensation. Le groupe indique par ailleurs que toute surproduction sur le mois d’avril qui serait constatée dans les chiffres à paraître devra, elle aussi, faire l’objet d’une compensation.
Des objectifs qui divisent
Pour l’OPEP+, il est vital que chacun de ses membres adhèrent à la pleine conformité des quotas décidés et validés ensemble en séance. Malgré tout, des tensions demeurent au sein de l’organisation à propos de ces chiffres et les négociations peuvent prendre plus de temps que prévu. Parfois, deux clans s’opposent : d’un côté ceux qui veulent plus de réduction pour faire remonter les prix et de l’autre, ceux qui voudraient au contraire pouvoir profiter davantage des réserves de brut dans leur sous-sol.
Ce fut le cas notamment en fin d’année dernière lorsque l’Angola a refusé son nouveau quota au mois de novembre qui était inférieur à celui de juin. Après de longues discussions, le pays d’Afrique a préféré quitter l’alliance. Quoi qu’il en soit, la prochaine réunion qui décidera des orientations futures se déroulera le 1er juin au siège à Vienne.
