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Actualités du fioul
L'AIE dresse un bilan moins pessimiste pour 2020
Publié le 15/05/2020 15h18
Hier, l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) basée à Paris rendait son rapport mensuel sur l’état de santé du marché pétrolier. Par rapport au mois dernier, ses prévisions ont été revues à la baisse en ce qui concerne l’impact de la crise sanitaire sur la demande en pétrole mondial pour l’année 2020. L’explication ? La prise en compte des premières mesures de déconfinement un peu partout sur la planète, en mettant en garde toutefois contre l’incertitude qui règne sur l’éventualité d’une seconde vague de la pandémie.
La pire chute de l’histoire revue à la baisse
A n’en pas douter, la chute de la consommation de pétrole cette année est et restera la pire qu’on ait connu dans l’histoire de l’industrie pétrolière quoi qu’il arrive d’ici le mois de décembre. Cependant, l’AIE a revu cette baisse à -8.6 millions de barils par jour contre encore -9.3 millions lors de son rapport le mois dernier. La raison de ce changement tient dans la réouverture progressive des entreprises et commerces ainsi que par le retour graduel des gens au travail, ce qui alimente la demande.
Le rapport souligne toutefois l’incertitude qui entoure le déconfinement et la possibilité d’engendrer une deuxième épidémie s’il n’était pas correctement mis en place par les Etats ou respecté par leur population. L’AIE explique tout de même que le pire est vraisemblablement derrière nous après ce qu’elle qualifie d’Avril noir.
Un rééquilibrage graduel et fragile
Elle note par ailleurs un changement important du point de vue de l’offre avec une production mondiale qui a bien diminué. Il est fait mention notamment de la forte baisse des extractions aux Etats-Unis ainsi que de l’accord conclu par les membres de l’OPEP+ et leurs partenaires qui ont finalement réussi à s’entendre. Les premiers signes de rééquilibrage graduel sont visibles mais encore fragiles, rappelle le directeur de l’AIE, Fatih Birol.
Il reste désormais à observer l’évolution de la situation dans les prochaines semaines afin de s’assurer que l’accord sera respecté par les parties engagées. L’Arabie Saoudite, le Koweït et les Emirats Arabes Unis ont quant à eux déjà annoncé leur intention d’aller encore plus loin que ce que prévoient les mesures. Les saoudiens, par exemple, souhaitent diminuer leur production d’1 million de barils par jour supplémentaire, portant leur total à 7.5 mbj.
