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Actualités du fioul
Installations pétrolières libyennes prises en otage : l’ONU intervient
Publié le 29/06/2018 15h09
Ces derniers jours, de violents conflits armés ont eu lieu en Libye dans le but de s’emparer des différentes installations pétrolières du pays. Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est lybien, a entamé des offensives pour prendre le contrôle du Croissant pétrolier, véritable centre névralgique de l’économie basé dans le nord-est de la Libye. Ses combattants ont d’ores et déjà réussi à mettre la main sur 2 terminaux pétroliers à Ras Lanouf et al-Sedra. Il a par ailleurs indiqué en début de semaine que toutes les installations sous son contrôle seraient remises à la compagnie pétrolière du gouvernement parallèle basé dans l’Est.
L’ONU tape du poing sur la table
Dans un communiqué commun, les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et l’Italie exigent que la gestion de ces installations pétrolières actuellement sous le contrôle des autorités parallèles doive revenir en exclusivité au gouvernement d’union nationale reconnu officiellement. Les installations, la production et les revenus tirés du pétrole de la Libye appartiennent à son peuple. Ces ressources leur sont vitales et doivent demeurer la propriété de la Compagnie nationale de pétrole sous la supervision du gouvernement d’union nationale, comme mentionné dans les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.
La déclaration précise que toute tentative de contourner le régime de sanctions nuira profondément à l’économie libyenne, aggravera la crise humanitaire et sapera plus largement la stabilité du pays. La communauté internationale va exiger des comptes de ceux qui détruisent la paix, la sécurité et la stabilité de la Libye. Le secrétaire général de l’ONU réclame par ailleurs le retour de toutes les ressources naturelles, leur production et les revenus qu’elles génèrent sous le contrôle des autorités libyennes reconnues. Il appelle à l’unité des institutions libyennes et rappelle les droits exclusifs de la National Oil Corporation à exporter le pétrole du pays.
De son côté, le gouvernement d’union nationale a demandé au Conseil de sécurité de l’ONU de bloquer toute tentative de vente illégale de pétrole par les autorités rivales en place. Pour finir, la France, l’Italie, le Royaume-Uni et les Etats-Unis se montrent très préoccupés par l’annonce de ce transfert de contrôle et demandent à ce que tous les acteurs armés cessent les hostilités et se retirent immédiatement et sans conditions des installations pétrolières avant d’occasionner de nouveaux dégâts.
