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Actualités du fioul
Du pétrole vénézuélien pour soulager un peu l'Europe
Publié le 10/06/2022 15h14
Cela faisait 2 ans que les Etats-Unis avaient placé un embargo pétrolier et des sanctions contre le Venezuela. Cependant, face au défi rencontré par les pays européens pour se sevrer du brut russe, Washington a donné son feu vert à la compagnie italienne Eni et espagnole Repsol présentes sur place pour recommencer à expédier du brut à partir de juillet contre de la dette.
Un double objectif pour les Etats-Unis
Une personne au fait de l’accord a indiqué que les volumes de pétrole qui seront reçus ne devraient pas être très importants et n’auront pas de réel impact sur les cours. Le Département d’Etat américain a autorisé Eni et Repsol, qui possèdent des entreprises communes avec la compagnie pétrolière publique vénézuélienne PDVSA, à reprendre les expéditions.
Ces cargaisons devraient aider les membres de l’UE dans leur objectif d’indépendance vis-à-vis de la Russie et grignoter quelques parts de marché du Kremlin auprès de la Chine. Par ailleurs, l’administration Biden espère donner un coup de pouce symbolique au président vénézuélien Nicolas Maduro dans le but de le remettre à la table des pourparlers politiques avec l’opposition.
Reprise des discussions avec Caracas
Au mois de mars, les Etats-Unis avaient relancé des discussions au plus haut niveau avec le Venezuela, leur permettant notamment de faire libérer 2 citoyens américains emprisonnés. Le président Maduro a par ailleurs promis de reprendre les négociations électorales sans toutefois fixer de date. Tout nouvel allègement des sanctions sera en tout cas conditionné aux progrès démocratiques.
Le mois dernier, l’administration Biden avait autorisé Chevron, la compagnie pétrolière américaine la plus importante, à reprendre les négociations avec le gouvernement vénézuélien en vue de futurs projets. Toutefois, contrairement aux européennes Eni et Repsol, elle ne peut toujours pas reprendre les livraisons de brut en échange de dettes accumulées.
