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Désaccord entre l'OPEP et l'AIE sur la demande en 2023-2024

Publié le 17/07/2023 14h57

A l’occasion de leur dernier rapport mensuel publié en fin de semaine dernière, l’OPEP et l’AIE ont choisi des chemins différents en ce qui concerne l’évolution de la demande au second semestre de l’année et en 2024. L’un la voit progresser quand l’autre mise sur un recul, engendrant des questionnements sur le marché et une baisse des cours ce lundi.

L’OPEP, optimiste sur la Chine

L’organisation des pays exportateurs de pétrole a revu en légère hausse la croissance de la demande en 2023 à +2.4 millions de barils par jour (mbj) pour un total de 102 mbj. Pour 2024, celle-ci poursuivra sur une hausse de +2.25 mbj à 104.25 mbj. Selon elle, cette croissance sera tirée essentiellement par les pays non-membres de l’OCDE : Chine en tête mais aussi Moyen-Orient ainsi que d’autres pays asiatiques avec en soutien l’Inde, l’Amérique latine et l’Afrique.

L’OPEP a particulièrement mis l’accent sur la forte demande en Chine constatée au 2^ème trimestre et qui devrait poursuivre sur sa lancée. Elle a par ailleurs ajouté dans son rapport que des pays clés comme la Chine, l’Inde et d’autres en développement en Asie, vont continuer à connaître une forte croissance et seront responsables de près de la moitié de la croissance économique mondiale en 2024.

L’AIE recule pour la 1^ère fois cette année

L’Agence Internationale de l’Energie est quant à elle restée plus mesurée. Elle établit elle aussi le total de la demande en brut pour 2023 autour de 102 mbj mais après avoir revu à la baisse ses prévisions du mois dernier à cause du ralentissement économique mondial. Elle détaille : « Des vents contraires macroéconomiques persistants, qui se manifestent par une aggravation du ralentissement dans le secteur manufacturier, nous ont amenés à revoir à la baisse notre estimation de la croissance pour 2023, pour la première fois cette année ».

Par ailleurs, la pression économique et le resserrement monétaire dans de nombreux pays cette dernière année fera ralentir la croissance de la demande à seulement 1.1 mbj en 2024 (contre 2.25 mbj pour l’OPEP). Là où les deux semblent d’accord toutefois, c’est sur la question de la Chine. En effet, l’AIE estime que l’Empire du milieu sera à l’origine de 70% de la hausse globale.