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Actualités du fioul
Des tensions autour d'un site pétrolier en Tunisie
Publié le 22/05/2017 15h26
Depuis presque un mois, des manifestations ont lieu en Tunisie autour du complexe pétrolier d’El-Kamour dans la région de Tataouine. Cependant, les choses ont quelque peu dégénéré depuis ce week-end avec notamment des manifestants qui ont essayé de s’introduire sur le site et des forces de l’ordre qui ont été obligé d’utiliser le gaz lacrymogène en guise de riposte.
Des revendications qui dégénèrent
Cela fait plusieurs semaines maintenant que des groupes de citoyens mécontents occupent la zone d’El-Kamour et empêchent les camions de circuler jusqu’aux champs pétroliers de Tataouine. Ils manifestent en faveur d’une meilleure répartition des richesses et de recrutements prioritaires dans les entreprises du secteur.
Malheureusement, la tension a fini par monter d’un cran ce week-end. Ce Samedi particulièrement, l’armée tunisienne a décidé de faire appel à des tirs de sommation dans le but de disperser la foule de manifestants. Le président Béji Caïd Essebsi aurait notamment demandé aux militaires d’assurer la protection des sites de production contre les éventuels blocages provoqués par des mouvements sociaux.
Ce dimanche, le gouvernement a d’ailleurs annoncé que l’armée utiliserait la force contre toute personne essayant d’entrer dans des installations privées. De plus, les citoyens risqueraient des poursuites judiciaires en cas de heurts ou dommages physiques envers les unités militaires et sécuritaires en place.
Une production de pétrole qui en souffre
Via un communiqué de presse, le ministère a indiqué que la production de pétrole avait pu reprendre à un rythme normal. En effet, à cause des tensions et dans le but d’éviter toute perte de vie humaine, les militaires ont été contraints plus tôt de faire appel à un ingénieur spécialisé afin de réduire temporairement la vitesse de pompage de la station. Apparemment donc, la production aurait repris à plein régime depuis hier.
Les manifestations ne sont cependant pas terminées et la grogne sociale a tendance à gagner du terrain, en particulier dans les régions de l’intérieur de la Tunisie. On peut en effet voir de plus en plus de sit-in bloquant les routes et les accès à certains sites stratégiques du pays. La production de pétrole tunisienne est donc sortie d’affaire mais pour combien de temps ?
