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Actualités du fioul
Controverses autour des propos du président de la COP28
Publié le 12/06/2023 14h11
Lors d’un déplacement au siège de l’ONU Climat à Bonn, le président controversé de la prochaine COP28 a tenu un discours qui a été décortiqué par de nombreux observateurs. En effet, le moindre mot de Sultan Al Jaber est scruté et remis en question car il est également dirigeant d’une des plus grandes compagnies pétrolières au monde, la compagnie nationale de pétrole des Emirats Arabes Unis (ADNOC).
Une réduction des énergies fossiles inévitable mais raisonnée
Selon M. Al Jaber, la réduction des énergies fossiles est un objectif indiscutable mais la vitesse à laquelle elle se fera va dépendre de la rapidité de mise en œuvre des solutions de remplacement sans carbone tout en garantissant sécurité, accessibilité et coût abordable. La COP28 se tiendra dans 6 mois à Dubaï et sera, d’après lui, la plus importante depuis celle de 2015 à Paris qui a vu naître le fameux Accord de Paris.
Le programme emmené par le président pour cette édition comprendra un objectif mondial visant à tripler les énergies renouvelables, doubler l’efficacité énergétique ainsi que l’hydrogène propre d’ici 2030. Pour le moment, aucune COP n’a parlé explicitement de sortie des énergies fossiles. La veille, celui-ci avait signé un communiqué avec la présidente de la Commission européenne appelant à « une transition vers des systèmes énergétiques sans combustibles fossiles sauf avec captage du carbone ».
Les ONG et militants montent au créneau
Plus tôt, au mois de mai, Sultan Al Jaber avait déjà été pris à partie lors d’un discours dans lequel il indiquait avoir comme cap impérieux d’éliminer les émissions des énergies fossiles en insistant sur leur réduction. Ces mots avaient été interprétés comme une défense du secteur pétrolier qui souffre encore de technologies immatures et incertaines en ce qui concerne le captage du CO².
Lors de son passage à Bonn, les ONGs, militants et autres experts n’ont eu de cesse de rappeler le consensus scientifique – et notamment les rapports du Giec – contre les fossiles qui sont responsables du réchauffement climatique. A son arrivée, il avait d’ailleurs été accueilli par des manifestations et des banderoles qui appelaient à « virer les pollueurs pétroliers » des négociations ainsi que d’ « arrêter les énergies fossiles maintenant ».
