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Actualités du fioul
Chauffage par Aérothermie : Attention !
Publié le 17/06/2019 15h25
Dans les années 70, il se produisit les deux premiers chocs pétroliers qui ont considérablement fait grimper le prix du pétrole (pratiquement multiplié par 10) et donc du fioul domestique. Le 1er à partir de 1973 dû notamment aux Etats-Unis qui ont atteint leur pic de production face à une demande qui ne cesse de croître, le tout durant l’embargo arabe lié à la guerre du Kippour cumulé à une dévaluation du dollar. Le 2ème apparu en 1979 suite à la Révolution iranienne, la fuite du Shah et la guerre entre l’Iran et l’Irak. A cette époque, il apparaissait logique de fuir le fioul qui avait vu son prix flamber en quelques années. Seulement, était-ce le bon choix ? Et l’est-il davantage aujourd’hui ?
Les sirènes de l’aérothermie
Face à l’augmentation plus qu’alarmante du prix du pétrole à partir de 1973 jusqu’au début des années 80, le fioul qui en résulte directement s’en est retrouvé affecté lui aussi. En France, une grande partie de la population se chauffait encore grâce à cette énergie et naturellement beaucoup de ces foyers ont cherché une alternative moins coûteuse pour se chauffer. C’est à ce moment que des centaines de milliers d’habitations ont cédé à l’aérothermie qui paraissait prometteuse.
Moyennant une somme d’argent importante, elles pouvaient se munir d’un « demi-chauffage ». En effet, on conseillait encore à l’époque de garder la chaudière fioul quand les conditions climatiques étaient plus rudes en hiver. Malheureusement, 6 à 8 ans plus tard, une majorité du matériel tombait en panne et entre temps le cours du baril avait de nouveau chuté, tout comme le prix du fioul domestique. Le coût de l’électricité, quant à lui, avait fortement augmenté ! Résultat : des centaines de milliers de perdants avec dans leur cour de grosses machines disgracieuses en panne…
La situation en 2019 ?
La morale de cette histoire est qu’il faut y réfléchir à 2 fois avant de changer d’énergie et ne pas céder aux effets de mode et autres fausses promesses. C’est encore plus vrai aujourd’hui, 40 ans plus tard, quand on vous propose la même chose mais que cette fois, des personnes peu honnêtes et opportunistes se jettent dans ce créneau juteux. Le risque ? Avoir du matériel mal posé, de mauvaise qualité et à un prix exorbitant.
Le pire c’est que le prix de l’électricité est voué à fortement augmenter. Autant celui du fioul fluctue que celui de l’électricité ne fait que grimper. Il se pourrait même qu’on en manque dans le futur. Par ailleurs, les tarifs de cette énergie sont sous-évalués en France. Elle coûte seulement 0.18€/kWh alors qu’au Danemark, en Belgique et en Allemagne son prix est déjà à 0.30€/kWh, soit 65% plus cher que chez nous.
Notre conseil : tenez bon, le chauffage au fioul est irremplaçable au niveau du confort de chauffe et nous ne sommes pas près d’en manquer. Sa qualité ne cesse de s’améliorer au fil des ans et on se dirige rapidement vers un fioul partiellement bio. Tout l’inverse du nucléaire nécessaire pour produire l’électricité et qui polluera pendant encore de nombreuses décennies.
