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Actualités du fioul
Ces grandes banques qui financent l'or noir d'Amazonie
Publié le 24/08/2020 15h09
Un rapport vient d’être publié par plusieurs ONG (dont Greenpeace et Amazon Watch) dénonçant l’implication de grandes banques internationales et notamment suisses dans le financement de l’extraction pétrolière en Amazonie équatorienne. Au-delà du double discours de ces institutions, les conséquences de tels agissements sont nombreuses : marées noires, destruction de l’environnement, réchauffement climatique, violation des droits des populations autochtones…
La Suisse dans le collimateur
L’enquête a été menée par les ONG américaines Stand.earth et Amazon Watch, soutenues notamment par les helvétiques Greenpeace Suisse et Extinction Rebellion. Le fruit de leur travail a donc fait remonter que sur les 6 banques qui financent 85% de ces extractions fortement controversées, 4 sont basées en Suisse à Genève parmi lesquelles on peut retrouver Crédit Suisse et UBS (Union de Banques Suisses).
Le Crédit Suisse figure en deuxième position sur la liste avec 1.8 milliard de dollars de financements octroyé depuis 2009. UBS, quant à elle, se classe 5ème avec 853 millions de dollars. On peut également voir des banques étrangères avec des filiales suisses comme ING Belgium (1ère avec 2 milliards) et BNP Paribas (1.7 milliard). La Suisse représente donc de loin le 1er pays d’accueil de ces banques avec 47% du total, bien devant les Pays-Bas avec 21% ou la France et ses 11%.
Un bilan environnemental catastrophique
L’activité pétrolière dans cette région du monde met en danger des millions d’hectares de l’Amazonie qui accueille l’une des biodiversités les plus importantes au monde. Pas plus tard qu’en juillet, 16 000 barils de pétrole ont été déversés. Le bilan humain est aussi à déplorer : 120 000 personnes ont été affectées par cette catastrophe avec pour certains des maladies de peau en plus d’une contamination de leurs ressources naturelles.
Le rapport dénonce en particulier le double discours affiché par ces banques. Toutes ou presque communiquent leur soutien au développement durable et à l’environnement à travers des engagements tout en finançant à côté sa destruction. Stand.earth et Amazon Watch ont estimé que ces banques ont apporté à ce jour environ 10 milliards de dollars de financements, soit l’équivalent de 155 millions de barils de pétrole provenant de l’Amazonie.
