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Actualités du fioul
Bras de fer entre les Etats-Unis et l'OPEP+
Publié le 07/10/2022 15h01
Le prix du baril n’a fait que progresser de manière continue cette semaine, en particulier depuis l’annonce par l’OPEP+ d’une baisse drastique de ses quotas de production au mois de novembre. A tout juste 1 mois des élections de mi-mandat aux Etats-Unis, c’est un véritable camouflet diplomatique et politique pour le président Joe Biden dont l’intervention n’aura pas réussi à convaincre le marché.
Le cartel dicte ses règles
Comme chaque mois, le groupe de 13 producteurs pétroliers s’est réuni pour fixer les prochains quotas de production à respecter. Cette fois-ci cependant, il l’a fait physiquement au siège de l’organisation à Vienne pour la 1ère fois depuis le début de la crise sanitaire. A cette occasion, comme attendu par le marché, il a annoncé une coupe de 2 millions de barils par jour à partir de novembre sur un total de 43.
Autre nouveauté, la prochaine réunion ne prendra place que dans 2 mois, ce qui signifie que la baisse s’appliquera également au mois de décembre. En pratique, la plupart des pays sont déjà très loin de respecter les volumes convenus. Par conséquent, les experts estiment que la baisse effective sera davantage de l’ordre de 1.2 million de barils. Ça n’empêchera pas au prix du brut d’atteindre les 110 dollars d’ici la fin d’année d’après Goldman Sachs.
Joe Biden, pris au piège
En réponse à cette nouvelle, la Maison Blanche a tenu à assurer qu’elle examinait toutes les options sur la table pour tenter de faire retomber les cours et surtout les prix à la pompe juste avant les élections. Le président américain a affirmé qu’il existait de nombreuses possibilités.
Il a notamment déjà annoncé une énième sortie de 10 millions de barils des réserves stratégiques du pays alors qu’il s’était engagé à y mettre fin en octobre après 200 millions remis sur le marché et occasionnant des niveaux au plus bas depuis 1984.
Une autre solution consisterait à lever certaines sanctions contre le Venezuela afin d’autoriser le géant américain Chevron, présent sur place, à reprendre les exportations. Enfin, le gouvernement américain pourrait arrêter pendant un temps d’exporter son brut afin de soulager son marché intérieur. En dépit de ces options, bon nombre d’analystes estiment qu’elles ne sont pas réalistes et qu’il s’agit surtout de « gesticulation politique ».
