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Actualités du fioul
BNP Paribas ne financera plus les entreprises dans les hydrocarbures
Publié le 13/10/2017 14h57
Après avoir déjà revu son soutien au secteur du charbon, la banque BNP Paribas a pris la décision de ne plus financer à l’avenir certains acteurs liés aux hydrocarbures. Une annonce saluée par plusieurs ONG comme « Les Amis de la Terre » qui restent cependant attentives en attendant d’en savoir plus à ce sujet.
Une prise de conscience de la banque française
BNP Paribas a donc annoncé ce mercredi arrêter ses relations avec les entreprises dont les opérations se situent essentiellement dans l’exploration, la production, la distribution, le marketing ou le trading de gaz et de pétrole de schiste et/ou de pétrole issu des sables bitumineux. Elle a par ailleurs indiqué ne plus vouloir assurer le financement des projets majoritairement dédiés au transport et à l’exportation de gaz et de pétrole de schiste ou de pétrole issu des sables bitumineux comme les terminaux de gaz naturel liquéfié ou les pipelines.
La banque française pense particulièrement à l’océan Arctique mis en péril par le réchauffement climatique. Là-bas, elle dit ne plus vouloir participer à quelque projet que ce soit en rapport avec l’exploration ou la production de gaz et de pétrole.
Elle en a profité pour rappeler son intention d’investir dans les énergies renouvelables à hauteur de 15 milliards d’euros d’ici 2020 et d’aider les start-ups innovantes dans le secteur de la transition énergétique à l’aide de 100 millions d’euros.
Des ONG satisfaites mais vigilantes
L’ONG « Les Amis de la Terre » a réagi à cette annonce à travers un communiqué saluant BNP Paribas et invitant les autres banques françaises à elles aussi arrêter de financer les projets liés aux énergies fossiles extrêmes et autres pipelines de sables bitumineux ou terminaux d’exportation de gaz naturel liquéfié qui doivent voir le jour aux Etats-Unis notamment.
L’association reste par ailleurs prudente et sur la réserve en précisant que de nombreuses incertitudes demeurent sur le champ d’action des mesures présentées ici. Elle attend de voir les détails qui eux serviront à réellement juger de l’ambition et du sérieux de la banque à lutter contre les changements climatiques.
Il faut se souvenir que, pas plus tard qu’en Mars dernier, plusieurs ONG avaient demandé à BNP Paribas de se retirer d’un projet de terminal méthanier au Texas totalement incompatible avec ses engagements de respecter la politique de l’accord de Paris sur le climat.
