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Actualités du fioul
Attention : Le pétrole au plus haut depuis 2014, bientôt au tour du fioul
Publié le 24/09/2018 15h25
Ce matin, le prix du baril de pétrole a atteint son plus haut depuis le mois de novembre 2014 en atteignant presque 81 dollars. Plus tôt la semaine dernière, Donald Trump avait émis un tweet assez agressif exhortant les membres de l’OPEP et leurs partenaires de faire baisser les prix qui flirtaient déjà avec des records. Après leur réunion de suivi mensuelle ce dimanche à Alger, les pays producteurs signataires de l’accord de 2016 ont décidé de ne pas céder aux menaces du président américain et ont déclaré ne pas avoir l’intention d’augmenter leur production dans l’immédiat. En conséquence, le cours du pétrole s’est envolé dès l’ouverture de la Bourse ce lundi matin.
L’échec des menaces américaines
Depuis le mois de mai dernier, Donald Trump a retiré les Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien et a remis en place un certain nombre de sanctions économiques envers l’Iran. Celles touchant en particulier le secteur de l’énergie et du pétrole devraient entrer en vigueur à partir du 5 novembre et auront pour but de réduire à zéro ses exportations de brut. Plus le calendrier avance, plus le marché craint une pénurie de l’offre, ce qui entraine les cours vers le haut.
Pris à son propre jeu, le président américain essaie désormais de les faire redescendre en menaçant les pays membres de l’OPEP dont il ne fait pas partie. Il a d’autant plus intérêt à le faire car le prix de l’essence va rapidement suivre le mouvement et ce juste avant les élections de mi-mandat qui auront lieu début novembre. On pouvait croire que certains alliés des Etats-Unis au Moyen-Orient (comme l’Arabie Saoudite) céderaient et prendraient la décision d’augmenter leur production. Mais en réalité, rien ne s’est passé à l’issue de la réunion mensuelle. Le comité ministériel a exprimé sa satisfaction concernant les perspectives actuelles du marché pétrolier, avec un équilibre globalement sain entre offre et demande.
Les saoudiens jouent la carte de la prudence
L’accord entre les membres de l’OPEP et leurs partenaires en novembre 2016 avait pour but de faire remonter les cours suite à une surabondance de l’offre. Pour ce faire, il stipulait pour chaque pays des quotas d’extractions à ne pas dépasser. Face à l’augmentation excessive du prix du pétrole ces derniers mois, les géants russe et saoudien avaient réussi en juin à faire modifier leurs propres quotas afin de compenser les pertes de l’Iran.
Hier, lors de la réunion, le ministre saoudien de l’Energie paru à l’inverse très prudent en jugeant prématuré le fait d’estimer le niveau de production de 2019 et en estimant comme improbable une hausse de sa production sauf surprise concernant l’offre ou la demande. En d’autres termes, la baisse des exportations iraniennes provoquée par les Etats-Unis ne sera pas remplacée. Ajoutée à ça, la chute libre de la production vénézuélienne, les cours du pétrole viennent de franchir leurs plus hauts en 4 ans et risquent de ne pas s’arrêter là. Dans une période qui voit habituellement le prix du fioul augmenter, ces nouvelles peuvent faire craindre le pire pour cette fin d’année. Si ce n’est pas encore, nous vous conseillons de ne pas attendre plus longtemps pour remplir votre cuve.
