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Actualités du fioul
Après le Brent et le WTI, la Chine lance sa propre référence
Publié le 12/02/2018 16h05
Jusqu’à présent, pour fixer les prix du pétrole, on se fiait au cours des barils de Brent de la mer du Nord après de la bourse Londonienne et ceux de WTI (West Texas Intermediate) auprès de la bourse de New-York. Après plusieurs décennies de réflexion et de préparation, la Chine a décidé de lancer au mois de Mars son propre étalon dans le but de concurrencer les deux poids lourds du secteur sur les marchés internationaux.
Un projet de longue date qui voit enfin le jour
Prévus pour être introduits dès le 26 Mars, les premiers contrats seront mis en vente sur une plateforme du marché shanghaïen. Le délai de l’annonce semble court, et pourtant cela faisait 25 ans que le géant d’Asie y travaillait. Même si l’autorité chinoise de régulation financière (CSRC) ne donnait pas plus d’informations que ça, on pouvait tout de même apprendre via les médias chinois que l’achat de ce nouveau brut de référence serait ouvert également aux investisseurs étrangers et qu’il serait libellé en yuans.
Outre le fait de se placer sur l’échiquier du pétrole, la Chine cherche aussi à renforcer l’internationalisation de sa monnaie, le yuan, face au dollar omniprésent (le Brent et le WTI se paient en dollars). Elle souhaiterait, en effet, en faire une monnaie mondiale de référence malgré quelques soucis inhérents de convertibilité qui ont toujours bloqué son expansion jusqu’ici.
Un nouveau dans la cour des grands ?
Il apparait clairement que la zone asiatique manque d’un meilleur étalon de brut pouvant refléter au mieux son marché de l’offre et de la demande. En cela, de nouveaux contrats chinois seraient un excellent baromètre régional. Cependant, le nouvel indice ne semble pas encore prêt à déranger le duopole du Brent et du WTI à l’échelle mondiale. Il faut toutefois reconnaitre que ces dernières années, le marché chinois est friand des bourses de matières premières comme celles de l’acier, du soja ou encore de l’ail.
Il était temps pour la Chine d’essayer de mieux contrôler l’évolution des cours du pétrole depuis qu’elle voit sa consommation énergétique grandir à vue d’œil. L’année dernière, elle est passée devant les Etats-Unis en tant que 1er importateur de pétrole brut au monde. Par ailleurs, ces mêmes importations ont encore bondi de 20% sur un an au mois de Janvier.
