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Actualités du fioul
AIE : la demande en pétrole augmentera jusqu'en 2026
Publié le 22/03/2021 14h45
La semaine dernière, l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) a publié son rapport « Oil 2021 » dans lequel elle partage ses projections à 5 ans du marché du pétrole mondial. Selon elle, la demande de pétrole devrait mettre environ deux ans à se remettre de la crise sanitaire et à retrouver ses niveaux antérieurs à la pandémie. Suite à quoi elle pourrait continuer à croître doucement au moins jusqu’en 2026, sauf si les comportements changent et les politiques de protection du climat évoluent d’ici là.
Pic déjà atteint pour les pays de l’OCDE
Bien que des mesures plus fortes et des changements comportementaux puissent amener un pic de la demande plus tôt que prévu, la situation actuelle des politiques menées continueront de la faire évoluer jusqu’à 104 millions de barils par jour (mbj) d’ici 2026, soit 4% de plus qu’en 2019. C’est essentiellement l’Asie qui tirera cette tendance vers le haut. Quant aux 37 pays développés de l’OCDE, leur demande ne devrait plus repasser au-delà de son niveau pré-crise.
Plus spécifiquement, c’est en particulier la pétrochimie qui contribuera à alimenter la machine pétrolière. D’après l’agence, l’essence aurait même déjà atteint son pic face aux gains d’efficacité constants et le passage aux véhicules électriques qui compensent la croissance des transports dans les pays en voie de développement. Enfin, le kérosène devrait se remettre peu à peu de cette période.
Des changements majeurs nécessaires
Le directeur de l’AIE, Fatih Birol, rappelle que la crise a provoqué un déclin historique de la demande mondiale de pétrole mais pas forcément durable. Pour réellement s’éloigner du pétrole et remplir les objectifs climatiques, il faudra de profonds changements dans les politiques mais aussi dans les comportements. Sans cette condition, la demande de brut continuera à progresser chaque année au moins jusqu’en 2026.
Pour lui, il faudrait des mesures significatives tout de suite comme par exemple améliorer les normes en matière d’efficacité énergétique, soutenir les ventes de véhicules électriques ou encore réduire le recours au pétrole dans le secteur électrique. Le tout cumulé à la recrudescence du télétravail, du recyclage et à la baisse des déplacements professionnels. A ces conditions, il sera alors possible de réduire la demande de 5.6 mbj d’ici 2026, ce qui veut dire qu’elle ne reviendrait jamais à ses niveaux d’avant la pandémie.
