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AIE : Regain de la consommation et perturbations de l'offre

Publié le 17/01/2025 14h24

Finalement, l’année 2024 ne sera pas aussi morose qu’anticipé en termes de consommation de brut. Selon le dernier rapport mensuel de l’AIE, l’hiver particulièrement rude dans l’hémisphère nord a participé à relever légèrement les chiffres de la demande en or noir pour 2024. En outre, les récentes sanctions occidentales envers la Russie ainsi que les futures décisions stratégiques du nouveau président Donald Trump envers l’Iran devraient perturber l’offre sur le marché en 2025.

Une reprise inattendue

La consommation mondiale de pétrole en 2024 est désormais estimée à 102,9 millions de barils par jour (mb/j), grâce à une révision à la hausse de 90 000 barils par jour, portée par une demande dynamique au 4ème trimestre. Ce regain s’explique par la baisse des prix du carburant, des températures hivernales rigoureuses dans l’hémisphère nord et une offre abondante de matières premières pétrochimiques, selon le rapport mensuel de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

Pour 2025, la consommation devrait atteindre 104 mb/j, en progression de 1,05 mb/j par rapport à 2024, poursuivant une tendance modérée. Toutefois, ce rythme de croissance reste bien en deçà des niveaux observés en 2022 et 2023, où la demande augmentait de plus de 2 mb/j, reflétant un essoufflement par rapport aux années précédentes.

Les États-Unis, au centre de l’offre

L'offre mondiale de pétrole pourrait être affectée en 2025 par les sanctions américaines contre la Russie, susceptibles de perturber les flux d'approvisionnement. En outre, une éventuelle politique plus stricte de la nouvelle administration américaine envers les exportations pétrolières iraniennes, ainsi que des baisses de production en Amérique du Nord dues aux conditions météorologiques, pourraient limiter l'approvisionnement en brut.

Cependant, l'AIE estime que l'augmentation des stocks mondiaux, la hausse de la production des pays non membres de l'OPEP+ et la fin probable des réductions de production par les pays de l'OPEP+ devraient compenser ces perturbations. Ces éléments permettraient de répondre à la fois aux éventuelles contraintes sur l'offre et à la croissance prévue de la demande en pétrole.