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Actualités du fioul
2020 : Le prix du fioul devrait être stable
Publié le 15/11/2019 15h09
Comme chaque mois, l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) basée à Paris vient de publier son rapport sur l’état actuel du marché du pétrole ainsi que ses prévisions pour le futur. Malgré une année 2019 riches en tensions politiques, que ce soit dans le Golfe ou entre les deux plus grandes puissances mondiales, celle-ci a demeuré plutôt calme si on s’en réfère strictement au prix du baril. L’agence nous indique par ailleurs que 2020 pourrait également rester calme, notamment grâce à une offre abondante des pays non-OPEP comme les Etats-Unis ou le Brésil.
L’évolution paradoxale des cours du brut
Ce vendredi, dans son rapport mensuel, l’AIE explique que « le calme est soutenu par un marché bien approvisionné et des stocks élevés. Cette situation peut se maintenir en 2020 parce que les pays non-OPEP vont augmenter leur production de 2,3 millions de barils par jour ». Les pays membres de l’OPEP ainsi que leurs partenaires, qui se serrent déjà la ceinture pour tenter de faire remonter le prix du baril, ne pourront apparemment pas faire grand-chose pour contrer la croissance de l’offre de certains pays comme les Etats-Unis, le Brésil, la Norvège ou encore un petit nouveau sur le marché : le Guyana.
Au cours de la semaine, elle avait également pointé le paradoxe de la situation. A savoir que le marché est particulièrement stable dans un environnement très tendu géopolitiquement. Le prix du baril de pétrole a avoisiné les 60 dollars en moyenne pratiquement tout au long de l’année malgré la bataille entre les Etats-Unis et la Chine, la chute des exportations de l’Iran, l’effondrement du Venezuela, les attaques en Arabie Saoudite ou encore les troubles sociaux en Irak.
Une offre supérieure à la demande
D’après ses estimations, la croissance de la demande mondiale de brut aura été d’1 million de barils supplémentaires par jour en 2019 et sera d’1.2 million en 2020, ce qui est bien inférieur aux 2.3 millions prévus pour la hausse de production des pays non-OPEP. Ces prévisions sont toutefois basées en partie sur les chiffres du Fonds Monétaire International (FMI) qui attend une croissance économique mondiale de 3.4%, l’AIE mettant en garde contre l’incertitude du conflit entre les Etats-Unis et la Chine.
